fiches en géopo et esh

Méthode pour faire de bonnes fiches d’Histoire, géographie et géopolitique ou de ESH (économie, sociologie, histoire)

Présentation générale:

  • Les fiches de révision sur un cours, peu importe le cours, doivent être personnelles. Ficher n’est pas recopier ou résumer. Les fiches vous permettent de vous approprier le cours et donc nécessitent un travail de réflexion pour leur construction qui vous aidera  beaucoup le moment venu en dissertation.
  • Il n’existe donc pas de modèle préfabriqué de fiches et c’est à chaque étudiant de trouver la manière de faire qui lui correspond le mieux.

Néanmoins, Major-Prépa met à votre disposition quelques conseils et astuces pour maîtriser au mieux l’art de faire des fiches en Géopolitique et en ESH. Expérimentée par les auteurs pour le cours de géopolitique, la méthode ne diffère pas pour le cours d’ESH.

Le fond d’une bonne fiche

1ère astuce : ne ficher un chapitre de cours qu’une fois que celui-ci a été intégralement vu en cours et appris ou au moins relu plusieurs fois.

En effet, il faut déjà avoir une idée générale de la structure globale du chapitre avant d’entreprendre le travail de fichage. Celui-ci sera d’autant plus efficace que la fiche se concentrera sur les points essentiels du cours (i.e : concepts clés, chiffres clés..)

Par ailleurs, ficher après avoir appris ou relu le cours instaurera une bonne régularité dans votre travail d’apprentissage du cours de géopolitique. En fonction de votre emploi du temps, fixez vous deux jours dans la semaine (voire même deux horaires strictement indélogeables) ou vous vous consacrerez à l’apprentissage du cours. Cela vous permettra de ne pas prendre de retard dans votre travail de fichage et d’assimilation des connaissances et ainsi, de ne jamais être pris au dépourvu au moment des khôlles 🙂

Enfin, il est essentiel de s’adapter à la manière dont votre enseignant travaille :  qu’un chapitre s’étudie sur plusieurs séquences, ou que ses séquences de deux heures soient autonomes. Il faut repérer les grands thèmes d’études du programme et avoir des fiches qui permettent de les réviser indépendamment des choix faits par vos enseignants. Le recours au manuel peut s’imposer pour compléter l’approche du cours.

2ème astuce : Rassembler les dates, les citations, les concepts , les chiffres, les ouvrages de références sur une fiche à part.

Il  y a deux manières très différentes d’aborder un chapitre, un thème d’étude : l’une très spécifique vous permet d’avoir des informations très précises par chapitre et vous conduit à faire de longues fiches, souvent proches du cours ;  l’autre, plus globale, vous permettra de mieux vous détacher du plan du cours pour adapter vos connaissances à n’importe quel sujet de dissertation.

Concrètement, plusieurs méthodes s’offrent à vous : faire des petits encadrés pour les dates, citations, mots-clés, en début de fiche de chaque chapitre ou bien rassembler les dates, citations etc.. d’un même module sur des fiches bien distinctes. Autrement dit, soit vous intégrez à la fiche du chapitre un petit récapitulatif sur les dates et autres éléments clés à retenir, soit vous fichez ces éléments clés par module plus important.  Dans tous les cas, vous devez maîtriser un ensemble de définitions, dates, chiffres, références, théories, exemples régionaux… pour chaque grand thème.

 

3ème astuce: De la parcimonie dans la sélection de ce qui doit figurer sur la fiche.

Il faut se méfier de l’inflation de vos fiches. Les connaissances à acquérir dans ces matières sont déjà pléthoriques. Soyez malin et jouez la carte de la sélectivité des meilleurs arguments/exemples d’ouvrages/fiches.

Ainsi, rien ne sert de connaître quinze auteurs qui abordent une notion : mieux vaut être capable de parler d’une seule référence de manière convaincante en reprenant les principaux points de l’argumentation de l’auteur.

De cette remarque découle l’intérêt de faire des fiches de lecture. Activité fortement chronophage certes, mais qui peut s’avérer largement rentable car elle assure l’acquisition d’une argumentation solide sur un sujet du programme et une maîtrise fine des notions abordées par l’ouvrage. Comme un exemple vaut mieux qu’un grand discours, voici une fiche de lecture du livre de Denis Retaillé : les lieux de la mondialisation. Pour information, une fiche de lecture efficace doit faire peu ou prou 5% de l’ouvrage.

4ème astuce : Faire apparaître clairement le plan du cours sur la fiche

Soulever les grandes problématiques du chapitre

Le but est de savoir quels éléments de connaissance se rapporte à un thème donné, mais aussi pour dégager les problématiques.

Cela ne suffit pas ! Derrière le plan,  il y a une problématique, des enjeux soulevés, des questions structurantes, ce sont ces interrogations qui vous permettent de penser le thème abordé et le moment venu de problématiser un sujet de dissertation. Ce n’est donc pas tant le plan qui est essentiel mais la compréhension du raisonnement qui est proposé.  Soyez capable de dégager le fil conducteur de ce propos.

L’objectif est de structurer votre pensée, de sorte que si vous êtes confrontés à un terme qui est susceptible d’entrer dans le libellé d’un sujet de dissertation, celui-ci vous fasse immédiatement penser à l’ensemble des notions et connexes qu’il suppose.

Exemple en géopolitique.  La construction européenne:
Europe à géométrie variable; Europe fédérale ou Europe des Etats? ; progression vers la supranationalité ET/OU progression du nombre d’adhérent?; “Puissance douce” ou impotence?

Exemple en ESH. Les fluctuations monétaires:
Effets mécaniques ou effets contingents? Cercle vertueux ou vicieux de l’appréciation/la dépréciation de la monnaie?

NB: Soulever les enjeux sous-jacents, c’est concevoir des esquisses de problématiques adaptables en fonction du sujet, donc in fine ne pas “sécher” devant sa copie pendant les DS.
Il ne s’agit donc pas d’apprendre par cœur des plans, mais juste de pouvoir recontextualiser les éléments du cours. Il faut mettre en évidence sur vos fiches les questions, les enjeux qui découlent du chapitre abordé.

Attention : Il faut toujours être capable de se détacher de ce plan pour apporter des éléments originaux. Dans une dissertation dont le thème est A,  certains concepts vus dans d’autres chapitres peuvent être utilisés, bien qu’ils ne figurent pas dans le cours sur le thème A ! Il faut donc toujours essayer de décloisonner les connaissances sur les chapitres, de rester souple concernant l’apprentissage des concepts-clés qui sont toujours réutilisables pour plusieurs thèmes donnés.

Prendre du recul sur le cours

Dans ces matières, l’obtention d’une (très) bonne note a pour corollaire un certain recul sur le sujet. Cela signifie que l’acquisition du savoir a été suffisamment méthodique pour dégager une vue d’ensemble du programme. En d’autres termes, un tel candidat sera capable le jour J de piocher des arguments pertinents dans l’ensemble des chapitres de première et de deuxième année. Faire montre de cette aptitude assez rare permet réellement de tirer son épingle du jeu au concours…

Là encore, deux possibilités s’offrent à vous : ou bien vous faites figurer le plan du cours en tête de fiche (1) ou bien vous l’intégrer au fur et à mesure de la fiche en intégrant les informations qui se rapportent aux parties (2). A vous de voir ce qui est le plus efficace pour vous ! Mais attention dans le cas (2) : il ne s’agit pas de recopier le cours ! L’idéal est de faire les 2 : Avoir le plan détaillé du cours sur une fiche, puis réécrire le plan du cours en intercalant les idées clés se rapportant à chaque partie. Cette double approche vous permettra de mieux vous approprier le cours.

5ème astuce : Ne pas négliger l’approche globale

S’il ne faut pas négliger l’apprentissage minutieux de détails précis sur un thème donné (ex : l’agriculture en Amérique latine, les paradis fiscaux), il faut aussi être capable de restituer ce thème particulier dans un sujet global (ex : l’agriculture mondiale, la mondialisation financière).

Autrement dit, il faut être capable :

  1. De donner une définition précise de l’agriculture ou de la globalisation financière.
  2. De donner en quelques lignes (une dizaine de lignes, quelques données repères) un petit résumé du thème étudié, afin de pouvoir le réutiliser à titre d’exemple dans un sujet plus global sur la thématique générale de l’agriculture ou de la globalisation financière.

 

N’hésitez pas à faire des renvois d’une fiche à l’autre. Des exemples régionaux étudiés en seconde année peuvent être illustré par un thème étudié globalement en première année en géopolitique. Pour ce qui est de l’ESH, le lien entre croissance et mondialisation est ténu et les notions abordés se croisent fréquemment.

La forme d’une bonne fiche

  1. Matériel : Fiches bristols, ordinateur.. chacun est libre de ficher comme il l’entend. Les fiches bristols ont l’avantage d’être transportables plus facilement (bus, métro..). Mais à vous de voir ce qui vous correspond le mieux.
  2. Sur l’usage des couleurs: vous devez utiliser un code couleur sur vos fiches.

Ex : rouge pour les chiffres, vert pour les concepts clés (qui préfigureront sur le petit récap’..), bleu pour les exemples régionaux…

Mais attention à ne pas tout colorier ! 4 couleurs et deux Stabilos grand maximum !!

  1. Ne pas faire des fiches trop denses, trop serrées. Au cours de vos révisions et de la suite de votre travail, vous trouverez ici une référence supplémentaire, là un renvoi utile à un autre chapitre, un autre sujet… il faut se laisser la possibilité de les enrichir au fur à mesure.

À éviter lorsque l’on fiche

 

  1. Recopier le cours sur fiche bristol ! Cela n’a aucun intérêt et même si cela a le mérite de donner bonne conscience en donnant l’impression de travailler, c’est une perte de temps.
  1. Abuser des couleurs, feutres, surligneurs sur la fiche : il s’agit de mettre de la couleur pour faire ressortir un concept clé, une date, un nom d’auteur à retenir, mais pas de colorier sa fiche.
  1. Apprendre des plans par cœur : s’il est bon d’avoir une idée du plan du cours afin d’avoir une vue globale sur la sujet, il ne s’agit pas de multiplier les exemples de plans types tirés du cours ou des manuels pédagogiques. Cela n’a aucun intérêt : chaque sujet de dissertation doit faire l’objet d’une analyse minutieuse et il faut créer un plan qui soit vraiment en accord avec le sujet. Inutile donc, de transposer des plans appris par cœur : place à la réflexion !
  1. Ne faire des fiches qui ne conservent que des faits, des données brutes et non des idées. Il faut les deux !

Inès Sahraoui & Dimitri des Cognets